Grotte des demoiselles
Dans la haute vallée du fleuve de l’Herault, au cœur du Languedoc Roussillon, dans la commune de Saint-Bauzille-de-Putois, se trouve l’une des plus belles grottes de France : la grotte des demoiselles. La Grotte des demoiselles est la plus grande et la plus importante des grottes du plateau du Thaurac située à 270 mètres d’altitude. Née d’une légende et d’une histoire quelque peu mystérieuse, c’est une véritable niche de stalagmites et stalactites géantes qui s’y logent aujourd’hui. Tout autour, autres surprises et activités sont au programme : parapente, escalade ou encore découverte d’une faune peu commune. Bienvenue dans les antres de la grotte des demoiselles, à l’entrée de laquelle un ours emblématique se charge d’un accueil légendaire…
La légende des demoiselles
Anciennement dénommée « Grotte aux fées », elle prend ensuite le nom de la légende qui lui appartient ce jour…
Tout commence lorsqu’un berger se met à la recherche d’un agneau égaré qu’il entend à proximité, mais ne parvient pas à percevoir. Le berger se dirige alors vers l’entrée d’un gouffre naturel. Une lampe à la main, il glisse et fait une chute de 60 mètres au fond de la salle, entre les éclats des stalagmites et des stalactites. Avant de perdre connaissance, il aperçoit un groupe de jeunes demoiselles qui chante et danse juste devant lui. À son réveil il se retrouve hors de la grotte, son agneau entre les mains.
L’histoire de la grotte des demoiselles
La grotte des demoiselles s’est formée suite à la pénétration des eaux et à l’effondrement de la masse calcaire. Mais là, mystère. La rivière souterraine censée provoquer cette pénétration n’est pas visible. Elle aurait soit disparue soit ou bien pourrait se situer 300 mètres plus bas, sans aucune liaison possible avec la grotte.
Les demoiselles ont aussi servi de refuge aux camisards, un groupe de protestant originaire des Cévennes ayant mené une lutte historiques au XVIIème siècle suite à la révocation de l’Édit de Nantes. La grotte fut aussi utilisée comme un lieu d’abri pour les prêtres réfractaires durant la Révolution. Sa première exploitation débute dans le XVIIIème siècle, lorsque Benoit-Joseph Marsollier, spéléologue, dramaturge et écrivain français, la découvre.
Ce sera ensuite au tour d’Edouard Alfred d’approfondir l’exploitation : il atteint le fond de la cavité. À partir de 1931, les aménagements débutent, facilités par l’installation des premiers chemins de fers tirés par des câbles, qui permettent l’exploitation souterraine en toute sécurité. L’inauguration de la grotte a finalement lieu en 1932, par le Président de la République Française Gaston Doumergue. Depuis, la grotte des demoiselles est ouverte au public et son entrée se situe sur la commune de Saint-Bauzille-de-Putois.
À la découverte des demoiselles
Allons à la découverte de cette grotte riche d’un décor de couleurs étonnantes qu’une eau mystérieuse a façonné… matières rouge orangée ou gris-bleue, c’est en empruntant un funiculaire souterrain dont l’entrée se situe à 270 mètres, que l’on accède à cette perle géologique.
Au départ du parcours, c’est un ours emblématique stupéfiant qui garde les accès. Très vite, on en perd la notion du temps tant on est transporté par ces milliers de stalagmites et stalactites géantes qui nous entourent, aux cotés de grandes colonnes et de draperies translucides.
Au fil du cheminement, on y explore,la salle du manteau royal ou encore la salle de la musique. Ici, étonnement : les cavités rocheuses creuses laissent échapper des notes lorsqu’on les frappe de la main. L’acoustique est exceptionnelle aux demoiselles.
Plus loin se laisse découvrir la cathédrale souterraine, dont l’appellation est due aux 120 mètres de draperies la composant. Dans cette grotte où les mystères sont bien de mises, une immense concrétion de 120 mètres de long et de 80 mètres de large nous rappelle très fortement une représentation de la Vierge.
La balade se poursuivant, on peut encore y voir se dessiner sur le chemin un dromadaire ou un chou-fleur géant : libre à chacun d’imaginer sous chaque forme, ce qu’il veut, au cœur de cette immensité d’espace de stalagmites qui se découvre tout au long de 561 marches… que l’on a à peine l’impression de traverser, tant les surprises sont nombreuses.
« La grotte est magnifique et très bien aménagée pour la visite. Le funiculaire met l’ambiance ; La grotte possède des espaces grandioses et de mon point de vue, est une des plus intéressantes de la région, par sa beauté et sa variété. Il y a plus de 500 marches, mais avec des temps de pose pour admirer des sites grandioses » raconte Bernard, un visiteur de la grotte, sur le site de TripAdvisor.
Autour de la grotte
Le spectacle se poursuit jusqu’aux alentours de la grotte. À l’extérieur se trouve terrasses panoramiques, boutiques et jardin. En outre, les fissures de la falaise de la grotte ont ouvert voie à la pousse d’un mélange sublime de fleurs colorées aux tonalités roses et rtouges. Au pied de la falaise, on y découvre de superbes arbousiers et une large famille de végétaux exotiques avec quelques 160 espèces endémiques de la flore méditerranéenne.
Sur la paroi des falaises du Thaurac, plateau sur lequel se situe la grotte, il est également possible d’y pratiquer une multitude de sport tels que l’escalade, le parapente ou encore le delta-plane. Sur cet ensemble capricieux de roches où couennes et grandes voies, soleil et ombre, grands trous d’air ou rails de spits s’alternent, le parcours est réservé aux plus aventureux. La roche est tout de même généreuse, c’est pourquoi elle laisse entre ses entrailles des voies entièrement dédiées et équipées pour l’escalade.
La faune aux abords des demoiselles
Dans cette ascension hystérique, les choucas des tours ainsi que les martinets à ventre blanc se feront un plaisir de vous accompagner –ou vous narguer– à l’aide de leurs sublimes ailes en forme de faux. Plus coopératif, le faucon crécerelle, lui, se fera un plaisir de roder aux alentours de la falaise, à la recherche de petits rongeurs pouvant satisfaire son ventre recouvert de plumes châtains gracieusement pointillées de noir.